Plan climat Cantonal Genève 2030
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Comment participer à l'enjeu climatique?
Pourquoi un nouveau plan climat cantonal?
En réponse à la motion 2520, le Conseil d’État a décidé, le 4 décembre 2019, de déclarer l’urgence climatique et de renforcer les objectifs climatiques cantonaux en fixant à l’horizon 2030 une réduction de 60 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990, et la neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard. Ces nouveaux objectifs ont engendré la révision du Plan climat cantonal de 1re génération. Dans le cadre de cette révision, le volet 1 (stratégie) et le volet 2 (plan d’actions) de ce premier PCC, adoptés respectivement en 2015 et 2017 par le Conseil d’Etat, ont été fusionnés pour ne former plus qu’un seul document : le Plan climat cantonal 2030 – 2e génération.
Quelle est la "durée de vie" du PCC?
Le PCC 2030 est composé de deux parties. La première partie présente le contexte, les objectifs et les axes stratégiques à l’horizon 2030 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques. La deuxième partie présente un plan de mesures qui sera actualisé à chaque nouvelle législature.
Quelles sont les principaux postes d'émissions de GES à Genève?
Représentant respectivement 39%, 26% et 28% des émissions de GES, l'énergie d'exploitation des bâtiments, la mobilité terrestre et la consommation représentent les 3 principaux postes d'émissions. Vous trouverez plus d'informations sur le Bilan carbone du canton de Genève en suivant le lien suivant: https://www.ge.ch/document/bilan-carbone-territorial-du-canton-geneve
Les émissions indirectes, par exemple celles générées à l'étranger pour la production et le transport de nos biens de consommation, sont-elles prises en considération?
Dans une logique de responsabilité globale, le PCC 2030 prend aussi en compte les émissions indirectes, celles induites hors du territoire par nos modes de consommation. Le PCC 2030 se distingue en cela de la loi fédérale sur le CO2 qui se concentre principalement sur les émissions territoriales (ou émissions directes).
Quel est le lien/la différence avec la nouvelle loi fédérale sur le CO2?
Les instruments contenus dans la nouvelle loi fédérale sur le CO2 participeront à l’atteinte des objectifs cantonaux de réduction des émissions de GES principalement pour l'axe 1-Énergie et bâtiments et l'axe 2-Mobilité. Les dispositions de la nouvelle loi sur le CO2 ne permettront toutefois pas à elles seules d’atteindre les objectifs cantonaux de réduction à l’horizon 2030, particulièrement pour les émissions de GES relatives à l’axe 3-Biens de consommation qui ne sont pas traitées dans cette loi.
Quel est le lien entre le PCC et le Plan directeur de l'énergie (PDE)?
Les collaborations mises en œuvre avec la politique énergétique dans le cadre du PCC de 1re génération ont permis une intégration des enjeux climatiques dans le nouveau Plan directeur de l’énergie 2030 (PDE) adopté par le Conseil d’État le 2 décembre 2020. Les objectifs énergétiques à 2030 du PDE sont ainsi compatibles avec la cible de -60 % d’émissions à l’horizon 2030. Le PCC 2030 fait donc directement référence aux 28 fiches-actions du PDE pour l’axe 1-Energie et bâtiments.
Les émissions du trafic aérien sont-elles prises en considération?
Les émissions du trafic aérien sont bien prises en considération dans le bilan carbone du canton et dans le PCC 2030. Le canton de Genève ne peut cependant s’engager seul à réduire de 60 % les émissions liées à la totalité du trafic aérien. En effet les compétences cantonales en matière d’aviation civile sont très faibles et les moyens d’action pour réduire ces émissions sont fortement limités sans une collaboration étroite avec la Confédération et les autres acteurs concernés. L’influence de Genève Aéroport sur les émissions du trafic aérien est également limitée. Par ailleurs, la totalité des émissions du trafic aérien ne peut être imputée aux résidente- s du canton. C’est pour cette raison qu’un ratio résident-e-s / voyageur-euse-s a été fixé.
Comment ont évolué les émissions de GES ces dernières années à Genève?
Les quantités d'émissions de GES du territoire genevois ont diminué d’environ 5 % entre 1990 et 2018. Cette amélioration est principalement liée à la réduction des consommations de mazout, pour lequel on enregistre une baisse d’environ 18 % des émissions sur cette période. Les émissions liées à la mobilité terrestre sont quant à elles restées relativement stables. Les émissions liées aux biens et services importés sont, selon les tendances suisses utilisées ici comme référence, également restées relativement stables entre 1990 et 2018
Quelles sont et seront les principales conséquences des changements climatiques à Genève?
Les mesures d’adaptation aux changements climatiques ont été établies sur la base du diagnostic posé en 2015 dans l’Analyse des risques et opportunités liés aux changements climatiques mené au niveau genevois et du Grand Genève. Celui-ci identifie les principaux domaines impactés par les changements climatiques. Les domaines les plus touchés en termes de risques sont la santé (notamment en lien avec l'augmentation des vagues de chaleur), la biodiversité, ainsi que les infrastructures et bâtiments. Les domaines de l’eau, de l’agriculture et des forêts ont un bilan également négatif mais dans une moindre mesure.
A quoi correspond la neutralité carbone?
Elle est l’équilibre entre les émissions anthropiques de GES et leur absorption par les puits de carbone. Pour atteindre la neutralité, toutes les émissions de GES dues aux activités humaines dans le monde devront être drastiquement réduites et leur solde séquestré par des puits de carbone.